Partie 1 : Les problèmes du logement en France
1. Introduction
Dans une suite d’articles, nous allons vous présenter le cœur de notre métier : la rénovation énergétique globale de l’habitat. C’est un moyen important pour les propriétaires, locataires de réduire leurs coûts d’énergie, améliorer leur confort et contribuer à la lutte contre le changement climatique. Elle consiste notamment à apporter des améliorations significatives à l’enveloppe du bâtiment et aux équipements énergétiques dont il est équipé. Les propriétaires peuvent financer ces travaux grâce à des prêts et des subventions gouvernementales, ainsi que des incitations fiscales.
Nous allons vous présenter à travers une série d’articles tout ce qu’il faut savoir concernant les bases de la rénovation énergétique de l’habitat et de notre métier.
2. Un peu d’histoire et de culture
2.1 Le logement ancien
Je ne vais pas m’attarder sur le logement dit ancien (avant les 2 guerres mondiales), car il fera l’objet d’un article spécifique.
Le savoir de la construction ancienne s’est énormément perdu à la suite des 2 guerres mondiale et est aujourd’hui très mal compris.
Il possède des qualités thermiques et hydriques naturelles. Il vit avec son environnement grâce à un bon équilibre. On dit qu’il « respire ». Il est constitué de matériaux naturels, peu transformés et locaux. Seuls appels à l’industrie : terre cuite, chaux, verre, fer. Il est durable et réemployable en majeure partie. Il est le fruit d’une observation minutieuse de la nature et est entièrement dépendant du sol qui le porte, en même temps que du service attendu : habitation-travail (Ex. : une ferme). C’est pour cela que la France est l’un des pays du monde les plus riches en « terroirs », il est infiniment varié. Mais, où qu’il soit et face à son environnement, il met en œuvre les mêmes solutions physiques pour gérer le froid, le chaud et l’eau.
Un bâtiment ancien, originel, bien traité, bien conservé, présente en général d’assez bonnes performances thermiques.
2.2 Le logement moderne…
Le logement moderne a été imaginé dans les années 20/30 avec l’apparition du béton armé, utilisé pour industrialiser la construction à des périodes critiques où la France manquait de façon cruciale de logements. Il s’isole de son environnement. Il fait appel à une ventilation artificielle et parfois à la climatisation. Le béton armé est constitué de matériaux moins construits pour la durée, il n’est pas facilement réemployable.
Après la Seconde Guerre mondiale, la France a entrepris une grande reconstruction de ses villes et de ses infrastructures. La construction de logements sociaux a également été encouragée pour remplacer les logements insalubres et pour répondre à la pénurie de logements. Les nouveaux immeubles étaient souvent construits en utilisant les matériaux modernes tels que le béton armé et le verre, ce qui a donné lieu à une architecture moderne.
Le chauffage était essentiellement au fioul, charbon et gaz. Le taux d’accroissement des logements neufs était très soutenu (jusqu’à 7% d’augmentation du parc en 1 an).
Bref nous avons surtout construit vite afin de répondre à l’urgence du manque de logement !
2.3 … Et le début des problèmes !
Jusqu’à 1974, il n’y avait aucune réglementation thermique, ce qui a donné naissance à ce que l’on appelle aujourd’hui, les « passoires énergétiques ». L’énergie étant bon marché, il n’y avait pas trop de problèmes pour chauffer, la question ne se posait pas. Toutefois, à la suite du choc pétrolier de 1973 et la fin de l’énergie bon marché, la 1re réglementation thermique pour la construction neuve voit le jour en 1974.
Jusqu’à 2000/2005, les contraintes en matière de réglementation thermique étaient très faibles. Les logements construits avant 2000 représentent environ 68% du parc de logement en France (environ 35 à 38 millions de logements à ce jour).
3. Conséquences
- 4,8 millions de logements sont des passoires thermiques, c’est-à-dire classées F, ou G au DPE.
- 75 % des logements sont énergivores (étiquette énergétique inférieure à C).
- 25 % des Français avouent avoir du mal à payer leur facture d’énergie
- Le bâtiment représente 20 % des émissions GES en France
- 41% des occupants d’appartement et 26% des occupants de maison se déclarent insatisfaits du confort thermique de leur logement
4. Conclusion
C’est pour répondre à ces problématiques qu’Up-Renov a vu le jour. Nous accompagnons les particuliers pendant l’intégralité de leur parcours de rénovation énergétique de la réflexion du projet à l’achèvement des travaux. Si vous êtes professionnel, nous pouvons également nous occuper de l’intégralité des démarches pour vos clients !
Dans la partie 2 de cette série, nous parlons de l’évolution de la réglementation thermique et de la rénovation.